Petite, Madèl écrivait des mots doux à ses parents. Adolescente, elle pondait des dissertations à rallonge. Mais les classiques ? Très peu pour elle ! À moins d’y être contrainte et forcée. C’est ainsi qu’à 14 ans, elle découvre La Nuit des temps de Barjavel, son premier coup de foudre littéraire. 
Pur produit de la science-fiction, elle grandit nourrie aux Star Wars en biberon, Retour vers le futur en compote, et un buffet à volonté de Comics et de Marvel. Ses premières lectures ? Asimov, Orwell, Wells, Verne, Vian, Christie… Bref, le combo parfait pour développer une imagination débordante.
Enfant plutôt discrète, elle dessine ses stars préférées. Ado, elle se shoote aux séries US. Puis elle découvre le théâtre et la mise en scène : à 13 ans, elle rejoint une troupe et sa timidité disparaît en coulisses.
À 18 ans, portée par son amour pour Barjavel, elle écrit son premier roman. Pleine d’enthousiasme, elle le fait lire à son petit ami de l’époque, qui lui lâche : "On dirait le Club des Cinq". Vexée, elle jette tout à la poubelle. Un an plus tard, elle quitte ledit petit ami et file en Guadeloupe, où elle vivra cinq ans.
Les années passent, la créativité la chatouille à nouveau. Elle troque la plume pour le pinceau et réalise des fresques murales et des décors de magasins. De fil en aiguille, elle se retrouve dans la rénovation intérieure et monte une société avec sa sœur, fidèle complice de toutes ses aventures sur les chantiers pendant plus de 20 ans.
Puis, un jour, une pandémie frappe et tout le monde doit revoir ses plans. Alors, loin des cases et des carcans, elle ose enfin reprendre l’écriture. Elle explore un genre nouveau : la romance. Mais pas n’importe laquelle. Pas de contes de fées aseptisés ici, mais des récits qui bousculent, entre psychologie, satire et passion brûlante. De l’aventure, du conflit, du rêve et des héros imparfaits, terriblement humains.
Bercée par le monde de l’audiovisuel, Madèl n’écrit pas, elle raconte. Ses livres se lisent comme on regarde une série. Rythme, découpage, tension, tout est visuel. Elle aime que ses lecteurs se retrouvent en immersion dans son univers dynamique. « Ce que j’ai mis un an à écrire, ils le dévorent peut-être en trois jours, mais un petit bout de moi restera à jamais gravé quelque part en eux, et cette idée me plaît beaucoup 😊 »
Il aura fallu du temps pour retrouver sa voie. Mais finalement, elle était là, depuis le début. Il suffisait d’oser.
« Écrire c’est semer des petits bouts de soi un peu partout sur des pages blanches et les regarder pousser »