J’annonce d’emblée la couleur : le plus gros défaut de ce roman, c’est d’être un premier tome et de nous laisser sur notre faim parce qu’il se termine sur un cliffhanger, vous êtes prévenus.
Dans ce roman de fantasy, nous découvrons Yphaëlle, une jeune femme peu commune qui ne manque ni de force ni de courage. Elle est Esclave et est retenue au Colisée avec d’autres individus. Son meilleur ami Rafayel est là pour la soutenir et lui donner assez de cran pour conserver son calme : Yphaëlle étant une drôle de créature capable de tout. Je précise qu’il n’est pas là pour jouer les gros durs, la demoiselle se débrouille très bien toute seule sur ce point.
Alors qu’elle tente de mettre en pratique un plan conçu pour reprendre sa liberté, elle va croiser la route de Kaheld, qui semble savoir beaucoup de choses sur Yphaëlle et qui la trouble. Méfiante, elle finit par lui accorder de l’attention et par récupérer de précieuses informations. Mais rien ne se déroule jamais vraiment comme on le prévoit.
L’éveil commence fort et garde une bonne dynamique au niveau de l’action tout du long. Moi qui appréhendais (comme toujours en fantasy) de me sentir perdue, cette lecture est déroulée de manière à ce que le lecteur apprenne au rythme d’Yphaëlle, ce qui est une bonne chose parce qu’on est rapidement jeté dans l’arène.
Si vous aimez les récits où le sang coule régulièrement et où le personnage principal se retrouve au cœur du chaos physiquement comme mentalement, foncez. Vous ne serez pas déçus. Batailles et épreuves se succèdent, laissant peu de répit à Yphaëlle et ceux qui l’accompagnent.
Les frontières entre bien et mal évoluent constamment. Yphaëlle n’est pas une héroïne qu’on peut qualifier de gentille et cela malgré certains actes admirables dont elle est capable. Elle possède sa propre notion de justice.
Les divers personnages sont bien traités et permettent de nous faire ressentir un large panel d’émotions : l’empathie sera de mise et plus d’une fois. Peut-être même que ça vous donnera envie de sortir les mouchoirs.
Côté romance, ne vous attendez pas à lire quelque chose de classique à ce niveau : les héros ne se livrent pas facilement l’un à l’autre mais nous, lecteurs, pouvons apprécier les sentiments qu’ils éprouvent et l’attachement qui se noue en ayant les points de vues alternés des concernés.
En bref, L’éveil est une histoire bien rythmée, principalement dans l’action, qui ne s’embarrasse pas des codes de la morale et qui saura plaire à ceux qui aiment les romans sombres où les héros doivent faire des choix parfois dramatiques pour survivre et se faire respecter. Les émotions y sont palpables autant dans les moments de souffrance que dans ceux plus positifs. Le tome 1 de Cendresa présente un monde à part, très riche et bien construit dont j’ai hâte de poursuivre la découverte avec une suite.
A découvrir absolument.